Les espèces menacées du désert
La réduction de la superficie de leur milieu naturel est l’une des causes de ce décroissement de population. Dans le désert africain du Sahara, il existe d’immenses disparités entre les aires de population historiques des animaux sauvages et celles actuelles. On estime que les léopards occupent une zone représentant 3% de leurs terres d’origine, et les guépards 10%. Quant aux antilopes à nez tacheté et aux gazelles dama, leur territoire actuel représente environ 1% de leur aire de population historique. Privées d’espace, ces espèces disparaissent petit à petit.
La faune du désert n’est pas comme celle qu’on retrouve dans les zones où le climat est plus doux. Très souvent, celle-ci a des adaptations morphologiques qui lui permettent de survivre sans eau, sans proies ou dans des milieux très limités comme les oasis.
Déjà en 2013, une étude menée par des chercheurs internationaux et portant sur 14 espèces, a révélé plusieurs menaces pour la biodiversité. La première difficulté réside dans le fait que très peu d’informations statistiques existent sur certaines espèces car peu d’études ont finalement été menées sur la biodiversité du désert. Ensuite, l’étude a révélé que plusieurs espèces se sont éteintes ou ont quitté le désert avant d’avoir pu les étudier plus en profondeur, comme le lion africain ou le bubale du nord.
Menaces sur les espèces végétales du désert
Les espèces végétales des déserts sont également menacées. Dans certains cas, leur découverte se déroule au même moment que la constatation de leur extinction. Au Pérou, l’arbre huarango, pourtant habitué aux conditions extrêmes et au manque d’eau, a été inscrit sur la liste des espèces menacées ; le constat est le même pour un arbuste succulent endémique de Namibie, qui ne compte plus que trente individus.
Certaines mesures sont cependant prises pour tenter d’enrayer la disparition de certaines espèces. En Namibie, par exemple, des actions ont été menées pour protéger la faune exceptionnelle du pays. A ce jour, environ 43% du pays est classée en zone naturelle protégée. Les parcs nationaux s’y multiplient et la faune du désert du Namib, qui représente avec le bush près de la moitié du pays, peut s’y développer sans craindre d’agressions extérieures. L’écotourisme a également fait son entrée en Namibie et les populations locales sont invitées à prendre une part active dans la conservation de la vie sauvage.